"La pause méridienne est une période des plus compliquées à organiser correctement par les collectivités. Il faut offrir aux enfants un vrai temps de repos, de pause, un repas sans stress… Il s’agit bien d’une PAUSE méridienne. Les activités offertes à ce moment là ont plus tendance à énerver les enfants qu’à leur proposer la relaxation nécessaire. Cette période nécessite des encadrants particulièrement bien formés et soucieux du respect du rythme de l’enfant. Un allongement trop important ne rend donc pas service aux enfants, sauf si on leur propose suffisamment de lieux, pas uniquement le préau ou la cour de récréation, pour profiter de ce moment pour bouquiner, ne rien faire, faire des jeux collectifs calmes, regarder un documentaire, etc. Si ces conditions ne sont pas réunies, aucune reprise attentionnelle n’est possible ensuite, au contraire ! Une longue pause méridienne de plus de 2 heures n’existe nulle part ailleurs !"

Claire Leconte, professeure émérite de psychologie de l’éducation, chercheuse en chronobiologie

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C'est inscrit dans la loi : tous les enfants, même s'ils sont handicapés, ont le droit d'aller à l'école. Pour que cette scolarité soit possible, l'Education nationale a créé en 2003 une nouvelle fonction, ce n'est pas un métier : l'Auxiliaire de Vie Scolaire, connu sous le nom d'AVS.

Un Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS) a pour mission d'aider un ou plusieurs élèves handicapés à suivre une scolarité ordinaire. Problème : les 20 000 AVS ont des emplois précaires.

Qui sont ces AVS ? Pourquoi leurs emplois ne sont-ils pas pérennes ?

Quelques éléments de réponse dans ce reportage vidéo diffusé le 5 février sur France 5 dans le Magazine de la Santé. 

D'autres vidéos consacrées aux AVS sur Allodocteurs.fr :

• Auxiliaire de vie scolaire : une aide essentielle
• Handicap : comment obtenir un auxiliaire de vie scolaire ?
• Handicap : pour une meilleure intégration à l'école
• Rentrée des enfants handicapés : pas assez d'AVS recrutés

Pour connaître les avancées du groupe de concertation interministériel « Professionnaliser les accompagnants pour la réussite des enfants et adolescents en situation de handicap » :

Lire le Flash Info n°97 de la FNASEPH publié le 23/01/13

Rappel décembre 2012,

Selon l'AFP, Dominique Baudis, le Défenseur des droits, a demandé au gouvernement de "prendre en compte les besoins spécifiques des élèves handicapés" dans le projet de réforme des rythmes scolaires et de l'organisation du temps périscolaire.

Dans un communiqué publié à l'occasion de la journée internationale des personnes handicapées, Dominique Baudis a indiqué "constater, dans les situations qu'il traite, que les enfants handicapés sont confrontés à des difficultés pour participer aux activités extrascolaires et périscolaires". "Les principes d'égalité de traitement et l'intérêt supérieur de l'enfant, affirmés dans la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées et la Convention internationale des droits de l'enfant, ne sont pas suffisamment mis en oeuvre", a-t-il estimé. Pourtant, a-t-il souligné, l'expérience montre "les bienfaits de la mixité pour l'épanouissement individuel et l'apprentissage collectif".

Le Défenseur des droits demande donc au ministre de l'Education nationale Vincent Peillon, "dans le cadre du projet de réforme de l'école et des rythmes scolaires, de veiller à prendre en compte les besoins spécifiques des élèves handicapés, en particulier des besoins d'accompagnement sur le temps périscolaire".  Il s'adresse aussi aux ministres des Sports, des Affaires sociales et des Personnes handicapées, Valérie Fourneyron, Marisol Touraine et Marie-Arlette Carlotti, pour qu'elles veillent à "adapter les dispositions législatives et réglementaires existantes en précisant les conditions d'accueil et de prise en charge des enfants handicapés dans les structures d'accueil collectif de loisirs".

Source : www.handirect.fr

Profitons de la mobilisation enseignante prévue le mardi 12 février pour demander des premiers éléments de réponse. Exigeons que les élèves en situation de handicap ne soient pas laissés-pour-compte. Il faut se donner le temps de penser une vraie réforme et de construire les conditions de sa réussite. Nous devons prendre en compte et anticiper les besoins spécifiques des enfants handicapés pour éviter que cette réforme ne se traduise par un recul des conditions et de la qualité d'accueil de ces élèves.

Mobilisons-nous pour plus d'égalité, de justice et d'inclusion et non l'inverse !

Le mot d'ordre de cette grève : 

Oui à une réforme des rythmes : réussie pour les élèves, avec les enseignants ! 

Les enseignants souhaitent notamment attirer l'attention sur : 

=> Les inégalités : le péri-scolaire devient facultatif et sa gratuité optionnelle !

 => La pause méridienne : elle pourrait être allongée au-delà de 2 heures sans aucun contenu !

Pour en savoir plus : www.snuipp.fr/

Le ministre de l'Education Nationale, Vincent Peillon, a présenté le 23 janvier en Conseil des ministres son projet de loi sur la refondation de l’école.

25 mesures clés du projet de loi sont mis en avant :  

Lire ou télécharger le dossier de presse du ministère de l'Education Nationale.

Mettre en place une nouvelle formation initiale et continue aux métiers du professorat et de l'éducation et faire évoluer les pratiques pédagogiques

Donner la priorité à l'école primaire pour assurer l'apprentissage des fondamentaux et réduire les inégalités

Faire entrer l'école dans l'ère du numérique

Faire évoluer le contenu des enseignements

Assurer la progressivité des apprentissages de la maternelle au collège

Permettre à tous de réussir dans le second degré et de s'insérer dans la vie professionnelle dans les meilleures conditions

Mieux associer les partenaires de l'école et mieux évaluer le système éducatif

Par ailleurs, à la lecture de ce projet de loi, le Docteur Marielle Lachenal, lectrice assidue de notre blog et présidente de l'association Parents Ensemble à Echirolles (association pour l'accueil et l'entraide de parents ayant un enfant handicapé en Isère), souhaite attirer notre regard sur l'absence de mesure prioritaire pour soutenir la scolarisation des élèves en situation de handicap. Indignons nous avec elle pour que ces élèves ne soient pas les oubliés de la réforme !

Vous trouverez ici, l'ntégralité de sa lettre envoyée au Président de la République. 

Pour aller plus loin, le SNUipp.fr propose un dossier pour décrypter le projet de loi d'orientation.

Une trentaine d'animateurs de centres de loisirs a bénéficié mardi matin, à Tours, dans les locaux de l'Apajh, d'une formation sur le handicap. Une action qui s'inscrit dans le cadre du dispositif mis en place par la Caisse d'allocations familiales en octobre 2010. A l'époque, il s'agissait de sensibiliser à cet enjeu les personnels de trois crèches et de deux relais d'assistantes maternelles (Ram). L'action avait été étendue par la suite à un certain nombre de communautés de communes (Est tourangeau, Loches, Chinon, Bourgueil).

Depuis le 1^er janvier, elle concerne l'ensemble du département et ne se limite donc plus aux seules crèches et Ram. En charge de l'opération, Christèle Villejoubert et Sonia Pareux expliquent que les animateurs de centres de loisirs découvrent, parfois par hasard, que certains enfants confiés à leurs soins sont en situation de handicap.« Les parents qui n'ont pas pu ou ont eu les plus grandes difficultés à inscrire leurs enfants dans une structure d'accueil ou à l'école ne mettent pas toujours au courant l'équipe d'animation. » (...)

Lire la suite de l'article publié par la NR le 18/01/13